Histoire de Nomain
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Selon l'archéologue Roger Félix, une villa gallo-romaine aurait été découverte à Nomain, ce qui confirme l'idée que Nomain été habité pendant l'Antiquité. Néanmoins, le toponyme d'origine germanique et les lieux-dits post-romains indiquent que le site fut abandonné et que le village fut véritablement fondé au Moyen Age, peu après les invasions normandes. Très étendu pour la région (le comté de Flandres), le village était divisé en de nombreuses seigneuries, relevant de la châtellenie de Lille ou de Douai.

La ville d'Orchies au 15eme siècle

On possède peu d'informations sur l'histoire de Nomain, mais on note toutefois quelques traces : L'Eglise date du 11e siècle et était de style roman (des tuiles et des carreaux ayant été récupérés et utilisés dans l'église  à partir des ruines de la fameuse villa gallo-romaine). Nomain est citée au 12ème siècle  dans un titre de l'abbaye de Saint Amand. La terre,  constituée de plusieurs fiefs  et  seigneuries dont  la plus importante était celle de Roupy,  relevait  du château de Douai. Nomain s'appelait alors Nomaing (nom venant du germanique "Naminghem", signifiant "demeure de Namo").  

Au milieu du 13ème siècle la terre du Pévèle comprenait la seigneurie d'Orchies, celles des villages de Bouvignies, Auchy, Coutiches, Flines, l'hommage des sires de Landas et celui du Sire des Wastines dont la seigneurie s'étendait alors sur Capelle et Bersée. A Nomain, le seigneur de Lannay devait verser un impôt à son vassal, le seigneur d'Orchies.

Le Comté de Flandres au XII ème siècle

A la fin du siècle, les Flamands, excédés des contributions énormes qui leur étaient sans cesse demandées étaient dans une grande agitation et Philippe le Bel leur déclara la guerre en 1297, s'empara de Lille et de la plus grande partie de la Flandre. Les environs de Douai, donc de Nomain, furent ravagés. Le gouvernement de Flandre fut donné à Raoul de Nesle qui à son tour leva de lourds impôts. En 1302, les Flamands reprirent la Flandre.

En 1305, par le traité d'Athis sur Orge, les trois châtellenies flamandes de langue française de Lille, Douai et Orchies furent annexées à la France après la reconquête de Philippe le Bel. Celles-ci furent restituées au Comte de Flandre en 1370, en faveur du mariage de Marguerite de Male avec Philippe le Hardi, duc de Bourgogne.

 

C'est alors que commença la guerre de 100 ans, dont la région souffrit énormément. Les Flamands firent alliance avec Édouard III roi d'Angleterre. Les troupes anglaises s'emparèrent facilement de Tournai à qui elles mirent le feu. Landas et Orchies furent saccagés par les flammes le 1er août 1340.

En 1356, la Flandre s'attacha à la couronne de Bourgogne. Le 30 Avril 1414, le roi d'Angleterre profitant des dissensions envahit le pays et vainquit les Français à Azincourt en 1415 ; Jean de Lannais, seigneur de Lannais à Nomain et Louis du Quesnoy y laissèrent leur vie. En 1477, au cours de la campagne de Louis XI en Flandre et en Hainaut, les troupes françaises pillèrent et incendièrent la région et surtout Orchies qui resta cependant incorporée aux Pays Bas pendant deux siècles encore.

En 1512, Jean de Montmorency édifia un château à Nomain, sur son domaine de Roupy, en face de la croix du Dieu de pierre actuelle. (Les derniers vestiges du château ont disparus lors de la construction de la ligne de chemin de fer Ascq-Orchies.)

A cette époque, la religion protestante s'était répandue en Flandre et rayonne à Lille et Douai . Philippe II engagea contre les protestants une lutte sévère. Le 25 août 1566, une troupe de protestants de Douai se dirigea vers Orchies. Repoussés et tués, ce sont depuis les martyrs de la ville d'Orchies.

Nomain et la Flandre fut occupé par les Espagnols un bref instant et fut repris par la France. Mais il fut repris de 1708 à 1712 par les Hollandais et les Anglais. Sous la Révolution, le voisinage de la frontière lui valut d'être pris et perdu successivement par les Français et les Autrichiens en 1792 et 1793. Pendant cette période trouble, un prêtre réfractaire (qui refusait de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé), le vicaire Louis Howell, émigra en Allemagne, et revint à Nomain en 1796. Il resta caché dans une ferme pendant deux ans, avant d'être dénoncé, arrêté puis guillotiné à Douai, le 20 Janvier 1799.

En 1820 , la première église protestante baptiste est fondée à Nomain, rue de Lannay (malgré de violents conflits avec les fidèles de Bernard de Felice, pasteur de Lille). Va suivre alors une forte implantation dans les bassins houillers en plein développement.

Pendant la 1ere guerre mondiale, les habitants de Nomain organisèrent un réseau de résistance chargé de communiquer des informations aux alliés, par l'intérmédiaire de pigeons voyageurs. Le réseau fut démantelé en 1917. Le maire, Léon Delsart, échappa à la mort, mais Henri Caignet, Flore Lafrance, Georgine Bossuyt et Georges Remy furent fusillés à la citadelle de Tournai, le 31 octobre.

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Une partie du texte, les cartes et les dessins sont tirés du livre "Histoire d'Orchies"©, de Gustave Lhomme et Pierre Carneau.