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En cartouche: « Nomaing ». - Vue prise du sud-ouest.

Le chemin du premier plan vient d'Orchies par le Quennelet, le Bas-Hameau et le Paradis.

Le village s'étire, comme aujourd'hui, le long de la route menant de Templeuve à Landas (actuellement routes départementales 127 et 128). Bien fourni en population (on y compte 128 foyers taillables en 1449) et apparemment prospère (on y voit plusieurs maisons en briques et couvertes de tuiles), il a manifestement inspiré notre artiste qui l'a traité avec beaucoup de soin.

En avant de l'agglomération, maison noble en briques et couverte d'ardoise, sans doute celle de Roupy construite par Jean de Montmorency au XVIe siècle: corps de logis principal, de trois niveaux (avec pignon à pas de moineaux.et lanterne de guet), prolongé à droite par un autre corps de logis plus bas (avec tourelle d'escalier sur la face visible) et cantonné à gauche d'une tour ronde coiffée en poivrière, le tout largement et régulièrement éclairé de fenêtres à encadrements et meneaux de pierre. Devant cet ensemble et présenté sans clôture, parc aménagé «à la française».

Derrière le village, belle église en pierre, couverte d'ardoise. Tour occidentale sur plan carré d'au moins quatre niveaux, contreforts disposés perpendiculairement l'un par rapport à l'autre, étage des cloches éclairé par deux fenêtres sur chaque face, haute flèche en charpente; nef d'au moins deux travées, chapelles latérales individualisées au niveau des toitures; choeur plus bas que la nef.

A l'arrière-plan, la vallée est un peu plus marquée que dans la réalité: la dénivellation ne fait que douze mètres entre la place de Nomain et le lit du cours d'eau en son point le plus bas.

Des édifices que nous voyons ici, rien ne subsiste en l'état. Le château actuel est bien différent de celui que nous montre l'artiste. Pour faire face à l'augmentation de la population, on a agrandi l'église en 1842 et, surtout, depuis le début de ce siècle, le parc immobilier de la commune a été largement renouvelé.


 

LES ALBUMS DU DUC CHARLES DE CROY

Cette gravure est tirée des albums du Duc Charles de Croy. En 1598, il entreprit la «description» des provinces dans lesquelles il exerçait une haute fonction. Ce fut d'abord le Hainaut. En 1603, l'album de la châtellenie de Lille, Douai, Orchies est réalisé, province dont Charles de Croy est l'un des seigneurs haut justiciers en raison de la possession de la seigneurie de Comines. Il faut deux années, 1604 et 1605, pour couvrir le comté de Namur. En 1605-1611 enfin, c'est au tour du comté d'Artois, dont le duc fut gouverneur et capitaine général à partir de 1597.

Enfin il fit peindre en 1608-1609 toutes les localités riveraines de la Sambre, de la Lys, de la Scarpe et de l'Escaut, quatre cours d'eau qui traversaient ces principautés. Charles de Croy conservait cette magnifique collection de 2.500 vues peintes sur de grands folios de parchemin et répartis en vingt-trois volumes ou ensemble dans sa « librairie » de la Tour Sainte-Barbe à Beaumont. Après avoir été dispersés à sa mort, quelques volumes restèrent entre les mains de la famille, les autres furent acquis par des bibliophiles qui, à leur tour, les vendirent à d'autres amateurs; ceux-ci en modifièrent parfois l'ordonnance et même en dépecèrent quelques-uns. Aujourd'hui, on en a retrouvé la presque totalité, dispersés dans différents pays: Belgique, France, Allemagne, Autriche, Tchécoslovaquie; quelques feuillets épars ont été repérés en Allemagne, en France et jusqu'aux États-Unis.

Le duc Charles avait confié la direction de l'oeuvre à un peintre valenciennois Adrien de Montigny. Son nom figure en tête de nombreux volumes et dans certains cartouches. On ne lui connaît pas d'autres oeuvres que les Albums, hormis une représentation du château d'Heverlee sur parchemin, faite pour Charles de Croy. II semble qu'il fut au service exclusif du duc. Le travail qui lui fut confié, en effet, était énorme. Il devait parcourir toutes les régions que son maître voulait voir figurer dans sa collection, et dresser sur papier un croquis colorié de chaque ville, village, château, abbaye et couvent. Il voyageait à la bonne saison, se réservant l'hiver pour reproduire en atelier son modèle sur parchemin, non sans l'enjoliver parfois au gré de sa fantaisie. Il était sans doute aidé dans ce travail par des collaborateurs qui essayaient tant bien que mal d'imiter leur maître.

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